Cette recette répond bien aux envies de soupes réconfortantes que l’on peut rechercher en automne ou en hiver, lors des saisons les plus froides. Elle s’apprécie davantage au dîner qu’au déjeuner, car c’est en général plus le soir que l’on recherche la détente dans la nourriture, bien qu’on puisse aussi la servir en entrée pour repas du midi. Votre intuition gourmande et vos besoins physiologiques sauront mieux que votre mental quand est-ce que cette soupe sera le plus profitable pour votre organisme.
La qualité optimale des ingrédients qui composent cette soupe est un critère important à prendre en compte. Si possible, essayez d’opter pour des légumes frais, de saison et de qualité biologique, c’est-à-dire qui n’ont pas reçu d’engrais de synthèse ou de produits chimiques du type insecticides, herbicides ou autres produits qui finissent en -cides (qui tuent la vie)… Essayez d’appliquer les mêmes exigences de qualité pour les produits secs comme les légumineuses, les céréales ou les graines oléagineuses. Les choix de consommation que nous faisons, la qualité des aliments que nous achetons pour nourrir notre corps et notre âme ont un impact énorme sur l’écologie, l’économie et les relations entre les humains et le reste des espèces vivants sur la Terre. Ne sous-estimons jamais notre pouvoir de changer le monde !
Revenons à notre soupe de lentilles corail, pourquoi est-elle différente des autres soupes ? Entre autre, car elle contient des lentilles qui, étant de la famille des légumineuses, constituent une source de protéines végétales et de glucides complexes. Ce qui en fait une soupe plus complète qu’un simple potage aux légumes. De plus, les lentilles corail ont la particularité d’épaissir les soupes, en cela, elles apporteront un plus à la texture de cette soupe. Mais attention à ne pas les surdoser au risque de vous retrouver avec quelque chose de trop épais et de devoir rajouter beaucoup d’eau pour rééquilibrer sa texture.
Côté digestibilité, certaines personnes se plaignent souvent de mal digérer les lentilles ou les légumineuses en général. Pour ces personnes, voici quelques recommandations :
- Choisissez les lentilles corail plus que d’autres lentilles, elles contiennent moins de fibres, elles agresseront donc moins les sujets qui ont les intestins sensibles.
- Ajoutez toujours un morceau d’algue kombu dans l’eau de cuisson de vos légumineuses ou de votre soupe avec des légumineuses. Quel que soit le type de kombu, ils ont le même effet émollient sur les fibres, ils les rendent plus tendres, moins agressives pour les intestins.
- Ne mélangez pas les lentilles avec d’autres légumineuses ou d’autres protéines animales au cours d’un même repas (par exemple une tartine de pain-fromage et une soupe aux lentilles corail au cours du même repas). Mélanger les protéines de différentes natures provoque bien souvent des troubles ou des inconforts digestifs, évitez cela à tout prix si vous voulez bien digérer les légumineuses en général.
Pour finir, l’atout majeur de cette soupe selon moi, c’est son goût, sa douceur naturelle si réconfortante et réchauffante. La saveur douce en médecine traditionnelle chinoise nourrit l’élément Terre, elle est en relation avec la saison de l’automne et avec le couple d’organe râte-estomac. Cela signifie que la présence dans notre alimentation de cette saveur contribuera à équilibrer ces organes indispensables pour le bon fonctionnement du système digestif. On trouve la saveur douce dans quasiment toutes les céréales, les légumineuses, les légumes racines comme la carotte, le panais, la patate douce, les bulbes comme l’oignon et dans beaucoup de courges comme le potimarron ou la butternut. A noter que la saveur douce ne correspond pas au goût du sucre raffiné (saccharose), qui lui déséquilibre plus qu’il n’équilibre l’organisme.
Voici la recette de cette merveilleuse soupe :
Pour 4 personnes / Tps de préparation : 30 min / Tps de cuisson : 15 min / Diffuculté : facile
Ingrédients :
- Un petit verre de lentilles corail (à peu près 100 g)
- 2 ou 3 oignons (selon leur taille)
- Un morceau de potimarron ou de patate douce (environ 600 g)
- De l’huile d’olive
- Un morceau d’algue kombu, un carré de 5 cm de côté (cuisson des lentilles)
- Sel ou miso (ou 50/50), poivre
- Crème végétale (facultatif mais très appréciable…)
- Graines de tournesol, de courges, de sésame ou de fenouil pour la décoration avant de la servir et pour la touche de croquant
Réalisation :
1 – Commencez par peler les oignons puis découpez-les en petits morceaux. Lavez le potimarron et découpez-y un bon morceau ou bien, utilisez-le en entier s’il est petit. La peau du potimarron est comestible, ce n’est pas la peine de l’enlever.
2 – Versez un filet d’huile d’olive dans une casserole assez profonde, car vous y rajouterez ensuite l’eau et le reste des ingrédients. Mettez-y l’oignon découpé et laissez le roussir sur feu très doux pendant à peu près 5 minutes en remuant régulièrement.
3 – Découpez le potimarron ou la patate douce en petits dés, comme cela, ils cuiront plus vite. On retire la peau de la patate douce en général, bien que certains·es la conservent parfois.
4 – Lavez les lentilles corail avec une passoire fine pour enlever les saletés résiduelles, égouttez-les et versez-les dans la casserole, rajoutez également à ce moment-là les morceaux de potimarron. Rajoutez aussi de l’eau, 1 l ou un peu plus.
5 – Coupez un petit morceau d’algue kombu et rajoutez-le à la casserole. Assaisonnez aussi la soupe avec du sel et du poivre à ce moment-là.
6 – Laissez mijoter tranquillement la soupe avec tous les ingrédients dans la casserole sans couvercle, pendant environ 15 minutes. S’il manque un peu d’eau, n’hésitez pas à rajouter un verre d’eau avant de la broyer avec le mixeur-plongeant. La texture de cette soupe doit être crémeuse, mais ni trop épaisse, ni trop liquide.
7 – Goûtez votre soupe et rectifiez l’assaisonnement s’il manque quelque chose comme du sel ou du poivre… Si vous utilisez du miso à la place ou en complément du sel, rajoutez-le à la fin de la recette, juste après avoir éteint le feu (1 c. à c. de miso par personne).
8 – Servez de la soupe chaude à chacun·e de vos convives, puis rajoutez une c. à s. de crème végétale à celles ou ceux qui en veulent, c’est une touche facultative. Pour la garniture décorative, les graines de tournesol apportent un élément croquant ainsi qu’un goût fort appréciable. Les graines de fenouil apporteront une touche de fraîcheur, un contraste intéressant avec la soupe chaude. Je vous souhaite une belle expérience dans la réalisation de cette merveilleuse soupe, si agréable au cours de l’automne et de l’hiver, je vous le garanti !
Que tout cela est appétissant !
Bravo pour ce beau site/blog !