Guiso de tofu fumé, butternut, carottes et gingembre
Guiso de tofu fumé, butternut, carottes et gingembre servi avec des "burgers" de millet

Un guiso, Kézako ?

Guiso signifie ragoût en espagnol, cela englobe tous les plats mijotés pendant une demi-heure ou plus. C’est un mode de cuisson traditionnel que préparaient nos ancêtres dans l’âtre, durant plusieurs heures. Beaucoup de cultures ont développé ce type de plats, tout à fait indiqué lors des saisons froides pour se réchauffer. J’ai emprunté le terme espagnol guiso parce que je le trouve joli, j’aime sa sonorité et dans mon esprit, ce mot est moins connoté à la viande que ragoût en français… Ces plats peuvent parfaitement être végétaliens, à base de légumineuses, de tofu, de tempeh, de seitan et de légumes de saison, assaisonnés avec des épices réchauffantes comme le gingembre ou qui facilitent la digestion comme le fenouil, le curcuma ou la coriandre.

Quel est le secret d’un bon guiso ?

Le secret le plus important de ce genre de plat, c’est le facteur temps. Les guisos ne sont pas un plat qu’on peut faire à la vas vite en 10 minutes. Ce sont des préparations qui cuisent lentement à feu doux, en général assez longtemps. Il convient donc de s’organiser et de s’y prendre à l’avance quand on souhaite préparer un bon guiso, d’autant plus si on veut y mettre des légumineuses comme le pois chiche qui mettent du temps à cuire.

Pour ne pas manger trop tard, il est alors impératif de commencer la cuisson du guiso assez tôt, puis de le laisser cuire pendant 30 minute voir plus. Ce qui vous permettra de poursuivre vos activités en parallèle, ou de réaliser d’autres préparations culinaires comme la cuisson d’une céréale. Je vous déconseille cependant de laisser une cocotte sur le feu et de partir de chez vous pour aller rendre visite à un·e ami·e ou faire des courses. Ce serait prendre des risques inutiles, comme de retrouver votre guiso brulé au fond de la casserolle…

L’avantage du tofu

L’atout du tofu fumé dans un guiso comme celui-ci, c’est qu’il n’y a pas à penser à le mettre à tremper, ni besoin de le cuire pendant des heures, 30 minutes de cuisson suffiront amplement. De plus, le goût du tofu fumé rappelle celui de la viande fumée et de ce fait plaît souvent aux amateurs d’aliments carnées. Cependant, le tofu étant de nature Yin, c’est-à-dire froide et expansive, il est nécessaire de bien le cuire avec du sel ou un condiment salé pour équilibrer cette énergie. Le sel et la cuisson sont des facteurs Yang, c’est-à-dire qui réchauffent et concentrent. Je rappelle que dans la cuisine macrobiotique que je pratique et enseigne, le tofu n’est pas la panacée, c’est simplement une source de protéines végétales complémentaires des légumineuses en grains entiers (lentilles, pois chiches, haricots rouges…). Il permet de varier les plaisirs, les goûts et les couleurs, une fois de temps en temps, 1 à 2 fois par semaine. Consommer du tofu à cette fréquence ne fait courir aucun risque, contrairement à ce que l’on peut entendre. Mais nul besoin de manger du tofu pour manger sain ou être végétarien, à chacun·e de décider ce qu’il ·elle souhaite introduire dans son corps.

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